Un film d’animation, pour quoi faire ?

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La réalisation d’un film d’animation relève de la pédagogie de projet. Les intérêts de ce type de pédagogie sont nombreux et bien connus : interdisciplinarité, question du sens des apprentissages et de la motivation des élèves, développement des capacités d’initiative et d’autonomie, etc … Des projets très simples avec un résultat de qualité peuvent être mis en oeuvre sur quelques séances seulement et ce, dès le cycle 1.

Vous trouverez ci-dessous un panorama général des domaines disciplinaires mis en jeu, à adapter en fonction du niveau d’enseignement.

Maîtrise de la langue :

Si réaliser une fiction vient tout naturellement à l’esprit, le cinéma d’animation se prête également très bien au genre documentaire (histoire, géographie, sciences, etc …). Dans tous les cas, la réalisation d’un film suppose tout un travail en amont sur la structuration et les caractéristiques du récit. Ce travail sera pleinement réinvesti pendant la phase d’écriture du scénario.

Les compétences à l’oral seront également mises à contribution selon le procédé de narration retenu (enregistrement des dialogues, voix off, etc …). Pourquoi ne pas en profiter pour bâtir un pont avec le théâtre ? Les pistes d’activités sont nombreuses : exercices de diction, travail autour de l’interprétation d’un personnage, doublage d’un passage célèbre de film …

Arts visuels :

Ce type de projet constitue une véritable entrée pour l’éducation aux médias et sera l’occasion pour les élèves de s’interroger sur le rôle et les limites de l’image, omniprésente dans notre société. Impossible de tourner un film sans étudier les notions de plans et de cadrage, ce qui pourra déboucher sur la réalisation d’un storyboard (en lien étroit avec la maîtrise de la langue).

Le tournage d’un film d’animation peut surtout constituer l’occasion rêvée de découvrir et de mettre en oeuvre diverses techniques au service de la réalisation des décors, des personnages et/ou des accessoires. Les élèves pourront se retrouver naturellement confrontés à la problématique du recyclage des matériaux, à la possibilité de donner une seconde vie aux objets, voire au détournement de leur fonction première (problématique chère à de nombreux artistes du XXème siècle).

Histoire des Arts :

Il serait dommage de réaliser un film sans en profiter pour aborder au préalable l’histoire du cinéma d’animation, à l’origine des premiers effets spéciaux. Cette étude pourra se faire en lien avec les sciences et les arts visuels pour tout ce qui concerne l’étude des premiers procédés d’animation (thaumatrope, folioscope) et leur fabrication (voir la section « Un projet en plusieurs étapes »).

Éducation musicale :

Dans un film, la bande sonore participe autant que la pellicule au succès d’un film. Les élèves seront amenés à enregistrer les dialogues et produire les bruitages. Une orchestration musicale pourra également être réalisée (à partir d’instruments ou en puisant dans un répertoire à disposition) afin d’indiquer un changement dans le temps, d’introduire des effets dramatiques, de lisser les transitions entre les scènes, d’attirer ou d’endormir l’attention du spectateur …

Sciences et technologie :

La découverte et la construction de dispositifs tels que le thaumatrope ou le folioscope permettront aux élèves de comprendre de manière ludique les principes de fonctionnement d’une animation (notion de persistance rétinienne). Ce projet pourra également être l’occasion de découvrir d’autres formes d’illusions d’optique permettant des prolongements aussi bien en géométrie qu’en arts visuels (découverte des oeuvres d’Escher par exemple).

Mathématiques :

Il sera peut-être nécessaire d’acheter un peu de matériel pour la réalisation des décors, l’acquisition d’accessoires et/ou de personnages. Allouer un budget au film et laisser les élèves le gérer sera pour eux l’occasion d’utiliser leurs compétences mathématiques dans une situation concrète et riche d’enseignement (comparaison des prix suivant les fournisseurs, achat par lot ou à l’unité, etc …).

Tout un travail autour du temps et des durées sera également nécessaire, lié notamment au minutage des scènes et à leur sonorisation.

TUIC :

Les TUIC ne seront pas en reste dans ce type de projet : de la prise des photographies à la finalisation du film, en passant par la sonorisation et l’application des effets spéciaux, les élèves seront amenés à utiliser fréquemment les outils numériques. Si la classe (ou l’école) dispose d’un blog, il sera possible de rendre compte régulièrement de l’avancée du tournage à travers la publication d’articles illustrés de photographies et autres séquences vidéo.

Dans tous les cas, ce type de projet est l’occasion rêvée pour les élèves de valider un bon nombre d’items du B2i.

Compétences transversales :

L’une des grandes forces de la pédagogie de projet réside dans le caractère collaboratif qu’elle implique. Les élèves seront amenés à échanger et prendre des décisions de manière collégiale, se répartir les tâches, produire en groupe et tenir un rôle particulier, etc … Leur implication et leur motivation seront des éléments clés dans la réussite du projet et la qualité du film réalisé.

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